Tuesday, March 25, 2008

La violence contre le sport


On a tous été bombardés des scènes de bagarres survenues lors du match entre les Remparts et les Saguenéens de la fin de semaine dernière. Il va sans dire que l'assaut perpétré par le gardien des Remparts, Jonathan Roy, est un geste disgracieux qui ne devrait être imité par aucune personne saine d'esprit.

Est-ce que j'applaudis donc la sortie opportuniste de la ministre Courchesne, qui entend intervenir pour réglementer les ligues de sport mineur? Fidèle à la tradition, je dois m'opposer vivement à toute intervention de l'État, et particulièrement dans le cas présent.

Je m'explique.

La ministre dit vouloir éradiquer la violence dans le sport mineur. Un objectif bien louable. Il faudrait pourtant qu'elle commence par comprendre la définition de ce qu'est la violence. Est-ce qu'un combat de boxe est violent? Est-ce que la karaté, c'est violent? Est-ce que jouer au souc à la corde, c'est violent?

Est-ce que les sado-masochistes sont violents?

Bien sûr que non! Pas plus qu'une bonne vieille bagarre entre deux joueurs de hockey qui se tapent sur les nerfs depuis le début du match et finissent par se taper sur la 'yeule n'est violente. C'est seulement violent quand une des deux parties n'est pas consentante. Selon la définition, "la violence est un terme général employé pour décrire un comportement agressif, non amical, non pacifiste, autrement dit une contrainte imposée à autrui, qui provoque la douleur, la peine."

Le cas de Jonathan Roy, qui a clairement aggressé son homologue chicoutimien, était lui bel et bien violent. Toutefois, 95% ou plus des bagarres dans le sport sont non violentes, c.-à-d. qu'elles impliquent deux parties consentantes qui décident mutuellement de laisser aller leurs pulsions aggressives l'un sur l'autre.

Le paradoxe dans tout ça est que la ministre désire enrayer un comportement qui n'est que très rarement violent en utilisant elle-même la violence. En effet, elle menace ultimement d'utiliser la force de l'État contre les ligues sportives pour les forcer à adopter ses mesures disciplinaires contre les bagarreurs. À ce que je sache, aucun président de ligue n'a invité le gouvernement à venir lui taper dessus!

La solution étatique à tous les problèmes de la vie est d'user de violence, soit en empêchant certains d'agir comme bon leur semble, soit en volant aux uns pour redonner aux autres. Tout un modèle pour nos jeunes!


Tuesday, February 19, 2008

Pourquoi je n'aime pas les "grands" restaurants

1. Ca coûte excessivement cher pour une microscopique portion.

2. Je ne comprends pas la moitié des noms sur le menu parce qu'au lieu d'utiliser le mot commun ils choisissent le mot péteux français.

3. L'ambiance est souvent bien trop formelle. On peut même pas faire des jokes de pets!

4. Et, bien sûr, c'est souvent même pas bon.

En lien avec #4, pourquoi est-ce que de grands chefs réussissent à concocter des recettes sans goût? Et bien il semblerait qu'un article JournaldeMontréalien nous apporte un élément de réponse.

Les chefs étant au sommet de l'échelle de culture gastronomique, ils sont bien entendu au courant que le gras est à éviter comme la peste, question de prendre soin des artères de leurs clients. On n'a qu'à penser à Mme DiStasio et son livre de pâtes pour s'en convaincre... *

Quoi de mieux pour santériser un morceau de poulet frit (Kentucky dans l'article) que "d'enrober la viande dans de la chapelure ou dans des chips de maïs écrasés et de la faire cuire au four" au lieu de la faire frire. Après tout, "c'est que la panure est une véritable éponge à gras" explique Thierry Daraize, ancien chef du Ritz-Carlton de Montréal.

D'accord, la friture industrielle est loin d'être une source de matières grasses saine, étant remplie de gras trans. Mais de là à clamer que la panure en elle-même est tout à fait santé en autant qu'elle soit faible en gras, il y a un pas!

Pas étonnant que la bouffe chic de grands restos goûte souvent le carton si les chefs sont ancrés en mode de pensée faible en gras. Le gras est ce qui donne toute sa saveur à la nourriture. Essayez-donc de manger du brie light pour voir, vous m'en donnerez des nouvelles!


* Une rare exception semble être le Loews Le Concorde de Québec qui offre des choix low-carb à ses clients sur son menu. C'est même explicitement mentionné. C'est certain que je vais manger là à mon prochain passage dans la région. Chapeau!



Wednesday, February 6, 2008

Une barrière de moins à l'accès aux soins de santé

Consultation médicale par Internet: Myca persiste et signe
Daphnée Dion-Viens : Consultation médicale par Internet: Myca persiste et signe | Le Soleil | Cyberpresse


Une héroïque entreprise québécoise lancera sous peu un service de consultation médicale virtuelle. EN effet, vous et moi pourront dès ce printemps recevoir des services de notre médecin (actuel ou un nouveau) en ligne grâce aux services de Myca.

À quand le libre marché global dans ce secteur?

Thursday, January 24, 2008

Témoignage sur les effets secondaires des statines



Un témoignage absolument renversant se retrouve sur le blogue de Mike Eades aujourd'hui. En fait, il est tellement révélateur et touchant que j'ai pris la liberté de le traduire en français pour que le plus de gens possible puissent en prendre connaissance.



Si vous parlez anglais svp lisez le texte original qui est beaucoup plus authentique, émotif, touchant qu'une traduction peut jamais l'être.


Voici donc le texte.


Je voudrais partager avec vous mon expérience avec les statines [une catégorie de médicaments prescrits pour réduire le taux de cholestérol]. Je m’excuse à l’avance de la longueur de mon témoignage, mais le portrait complet des conséquences de la simple prescription de cette pilule miracle nécessite une attention aux détails dans ce cas.

Ma vie fut chamboulée lors d’un examen de routine chez le médecin.

Mon résumé médical : Je suis à l’époque un homme de 56 ans, sédentaire (travail en informatique), libido normale, provenant du sud des Etats-Unis, plutôt relax comme personne. Je mesure 6 pieds, pesais 212 lbs à ce moment. Fumeur depuis des années, mais ayant un bagage génétique favorable à une longue vie. Capacité pulmonaire normale, pression sanguine de 118/65 au repos (debout et assis), tension à 64. Je ne suivais aucun régime particulier – j’avais une alimentation typique du sud. Je ne prenais aucuns suppléments non plus. J’étais généralement en bonne santé : à part quelques spasmes musculaires dans le dos, rien à signaler. Aucunes allergies, résultats d’électrocardiogramme et électroencéphalogramme normaux, composition sanguine, thyroïde et foie fonctionnant également correctement.

Mais, UN test révèle que mon niveau de triglycérides est élevé, à 287 [mg/dl]. Mon cholestérol total est 149, HDL 37, LDL 55, glucose 89.

Mon médecin me prescrit du Vytorin 20 mg . Résultat : Triglycérides 175, cholestérol total monte à 214, HDL 40, LDL descend à 139.


Ensuite, Vytorin 40mg. Résultat : Triglycérides 199, total 144, HDL 40, LDL 64.


Puis Crestor (une statine différente) 10mg. Résultat : Triglycérides 98, total 141, HDL 45, LDL 76, glucose 103.

Je mentionne à mon médecin que ma libido et mon niveau d’énergie ont baissé. Celui-ci me suggère de faire de l’exercice. Je commence donc à prendre des marches rapides de 2 1/2 miles tous les matins, activité que je maintiens toujours aujourd’hui depuis neuf mois. .

Les pertes d’énergie et de libido s’accentuent. Mon médecin me prescrit du Effexor XR 75mg (je prends toujours Crestor 10 mg).

Je me plains de nervosité anormale et de fatigue continue. Ma dose d’Effexor est augmentée à 150 mg et mon médecin me prescrit du Benztropine 1mg, Lorazepam 2mg (je prends toujours Crestor 10 mg).

Je ne perçois aucun changement. Dose d’Effexor augmentée à 225mg, Benztropine 2mg, Lorazepam 4mg (je prends toujours Crestor 10 mg).

Je commence à avoir de la douleur aux muscles et articulations. On rajoute Darvocet au cocktail pharmaceutique, ce qui aide à diminuer la douleur, mais je souffre de plus en plus de la baisse d’énergie et de libido (je prends toujours Crestor 10 mg).

Mon médecin me fait passer à Cymbalta 60 mg, Lorazepam 4mg et Darvocet (je prends toujours Crestor 10 mg).

Je commence à subir des crises d’anxiété et de panique (ce que je n’avais jamais subi en 56 ans). J’ai du annuler un voyage d’affaire parce que j’étais paniqué à l’idée de devoir prendre l’avion. J’ai pourtant pris l’avion durant toute ma vie adulte. Mon médecin ajoute Seroquill 100mg à mon mélange quotidien, augmente Cymbalta à 90mg, Lorazepam à 4mg et Darvocet (je prends toujours Crestor 10 mg).

Je ne perçois aucun changement, alors on me change encore de combinaison. Je prends maintenant Wellbutrin XL 150mg, Lorazepam 4mg et Darvocet (je prends toujours Crestor 10 mg).

Mon anxiété devient constante. Les crises de panique s’estompent, mais j’ai des sueurs, je suis faible, n’ai plus de libido, et je fais maintenant de l’insomnie. J’ai commencé à perdre l’appétit et perd rapidement du poids. Les douleurs musculaires et articulaires reviennent si j’oublie de prendre mon Darvocet. On augmente ma dose de Wellbutrin à 300mg, rajoute Aderall 30mg et commence à prendre du Ibuprofen 600mg (je prends toujours Crestor 10 mg).

Les symptômes empirent, alors je décide de changer de médecin. Le nouveau docteur arrête le traitement d’Adderall et de Wellbutrin et me prescript du Prozac 20mg et du Xanex 25mg comme remplacement. L’anxiété est maintenant intermittente, mais je continue à m’affaiblir, à maigrir, à n’avoir aucune énergie et à avoir des douleurs musculaires et articulaires. On augmente la dose du Prozac à 40 mg. Aucune amélioration.

Le nouveau médecin me donne du Paxil 20 mg. L’anxiété me prend moins souvent, mais tous les autres symptômes empirent. La dose de Paxil est augmentée à 40 mg. Mes crises d’anxiété s’évaporent presque complètement; je prends du Xanex à l’occasion pour m’aider à dormir. Par contre je me réveille toujours en sueurs et épuisé le matin venu. Ma faiblesse devient chronique et m’empêche de fonctionner normalement. En combinant ces problèmes avec une vue nouvellement embrouillée et la détérioration de ma capacité de compréhension, il est devenu impossible pour moi d’accomplir mes tâches au travail (je prends toujours Crestor 10 mg).

On m’envoie chez un psychiatre car j’ai tous les signes d’être en dépression. Le psy juge que je n’ai pas besoin de thérapie, que mes symptômes sont dus à un débalancement chimique, et me remet sur le Prozac 20 mg, remplace Xanex par Lunesta et me prescrit du Provigil 200mg. Mon anxiété revient à l’occasion; on me dit de prendre du Xanex si ça arrive. Ma capacité de compréhension semble revenir à la normale, mais je me sens de plus en plus faible et je maigris à vue d’œil. De plus mon mollet et mon pied droits deviennent régulièrement engourdis (je prends toujours Crestor 10 mg).

Ma partenaire de marche, une vendeuse de produits pharmaceutiques à la retraite, remarque que je bouette légèrement lors de nos marches. On discute de ma santé chancellante. Elle me demande si je prends des statines. Je lui réponds que je prends Crestor 10 mg. Elle veut ensuite savoir si on m’avait conseillé de prendre des suppléments de Co-Q10, vitamines B et vitamine C ; je lui réponds que non. Elle suggère que je commence à en prendre immédiatement et d’examiner la situation avec mon médecin au plus vite. Comme j’ai un rendez-vous chez le psy qui s’en vient, je décide de lui poser la question. Le psy semble d’accord avec mon amie et trouve étrange que personne ne m’ait conseillé de prendre ces suppléments. Il s’empresse toutefois de vanter les mérites de Crestor, en particulier pour la prévention de la maladie d’Alzheimer. Le psy augmente ma dose de Provigil à 300mg (je prends toujours Crestor 10 mg).

Deux jours plus tard, je m’effondre lors de notre marche matinale ; mes jambes et genoux étaient trop faibles pour me soutenir et mon pied droit est devenu paralysé. Après m’avoir reconduit chez moi de peine et de misère, mon amie me suggère de cesser de prendre Crestor (progressivement sur deux semaines, car un arrêt soudain me mettrait à risque de faire un ACV), de prendre plus du supplément CoQ10 et d’aller voir un médecin au plus vite. Je suis sensé partir en voyage d’affaire pendant 4 semaines et je ne peux vraiment pas manquer celui-ci après avoir dû annuler le dernier. Je décide quand même de suivre ses conseils. La douleur est atroce durant les 2 premières semaines ; je dois me gaver de Darvocet, hydrocodone et ibuprofen pour la soutenir. Je peux à peine marcher ou faire des tâches pourtant faciles.

Mes collègues trouvent que j’ai l’air de quelqu’un qui vient de faire une crise cardiaque. J’ai l’air mort, j’ai perdu énormément de poids, mes capacités mentales sont grandement diminuées et j’ai de la difficulté à bouger.

Les symptômes s’améliorent drastiquement au cours des 2 semaines qui suivent.


Durant mon voyage et depuis mon retour j’ai eu la chance de faire beaucoup de recherche sur internet. J’ai aussi parlé à des gens qui ont vécu une expérience similaire à la mienne avec les statines.
Ce que j’ai trouvé est absolument épeurant. Des centaines et centaines d’histoires d’horreur concernant les statines. Des patients ignorants qui n’ont aucune idée que leurs symptômes (dépression, épuisement, douleurs) puissent être causés par les statines.

Après avoir partagé les résultats de mes recherches avec ma partenaire de marche, elle m’informe que les fabricants de ces médicaments sont au courant des effets secondaires de leurs produits, et qu’ils planifient même combiner les vitamines CoQ10, B et C directement avec les statines. Les compagnies pharmaceutiques commencent à peine à informer les médecins qu’ils devraient suggérer à leurs patients de prendre ces suppléments s’ils sont traités aux statines, me dit-elle. Elle m’informe aussi que ça pourrait me prendre de six mois à un an pour récupérer des effets secondaires que j’ai subis, mais que les suppléments allaient m’aider.

Dans toute cette histoire :


J’ai perdu 42 lbs, passant de 212 à 170 lbs, principalement de la masse musculaire. J’ai perdu du muscle de partout, même dans mes mains! J’ai aussi perdu environ 50% de ma force ; je ne peux plus marcher, me concentrer, réfléchir clairement.

J’ai du supporter un épuisement absolu, une libido inexistante. J’avais perdu tout appétit, j’étais dépressif, pris d’anxiété, d’insomnie et douleurs atroces.

J’ai été diagnostiqué avec et/ou traité pour de l’anxiété généralisée, de la dépression, de l’arthrite, de l’insomnie, des dysfonctions érectiles. On m’a tâté, examiné, et finalement dit que je passais par les étapes normales du vieillissement. On m’a envoyé chez le psychiatre.

Je suis passé très près de perdre mon travail.

Tout ça pourquoi? Parce qu’un nombre, une statistique était un peu élevé au goût d’un médecin et que celui-ci a décidé que je devrais prendre des statines. Statines qui, je l’ai découvert lors de mes recherches approfondies, ne contribuent en rien à la diminution de la mortalité chez ceux qui les prennent.

Je suis revenu de mon voyage d’affaire depuis 5 jours et j’ai cessé de prendre du Crestor depuis 3 semaines déjà. Je prends mes suppléments en quantité adéquate et suis une diète beaucoup plus saine.


J’ai recommencé mes marches rapides tous les matins, mais je suis ankylosé comme si c’était la première fois. J’ai retrouvé 75% de l’usage de mon pied droit et ça s’améliore de jour en jour. Je n’ai qu’une douleur occasionnelle à la jambe.
Je me sens un peu mieux chaque jour. Je récupère mes forces physiques et mentales. Je suis par contre absolument terrifié à l’idée de retourner chez mon médecin, même si c’est simplement pour vérifier mon niveau de cholestérol. Je recherche maintenant un chiropraticien pour traiter la douleur que j’ai à la jambe.